Les traitements
Il n'existe malheureusement pas de traitements capables de soigner les maladies d'Alzheimer et apparentées ; Mais seulement des traitements pour atténuer les symptômes.
Maladie d'Alzheimer
Les prises en charge pharmacologiques
Les traitements actuellement sur le marché pour la maladie d’Alzheirmer sont des traitements qui atténuent les symptômes.
- Le donépézil, la rivastigmine et la galantamine ont pour but de diminuer le déclin cognitif et peuvent également améliorer certains troubles comportementaux comme l’apathie ou les phénomènes hallucinatoires.
Mode d'action : Ces inhibiteurs de l’acétylcholinestérase vont augmenter le taux d’acétylcholine dans le cerveau, dont le taux est diminué dans la maladie d’Alzheimer
Effets indésirables : Troubles digestifs (nausées, diarrhée, perte d’appétit), le plus souvent transitoires, à l’instauration ou à l’augmentation de la posologie du traitement. Une évaluation de la tolérance par le médecin prescripteur ou par le médecin traitant est recommandée après un mois de traitement.
- La mémantine est indiquée dans les formes modérées à sévères de la maladie. Elle peut être instaurée seule ou en association avec les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase, dont elle renforce l’action sur le déclin cognitif et les troubles psycho-comportementaux.
- Le traitement des facteurs de risques cardiovasculaires est fondamental, en particulier l’hypertension artérielle, le diabète et la dyslipidémie, des études ayant bien montré que leur prise en charge pouvait ralentir le déclin cognitif.
- La correction des déficits sensoriels et la surveillance de l’état nutritionnel sont également nécessaires.
- La prise en charge des troubles psycho-comportementaux est également indispensable, bien qu’encore difficile.
- Les traitements susceptibles d’aggraver les troubles cognitifs et comportementaux sont à rechercher systématiquement par le médecin, notamment en cas de survenue d’un syndrome confusionnel.
Les prises en charge non-pharmacologiques
- Cognitives : ateliers mémoire, référentiels pour l’exercice mnésique, revalidation cognitive
- Non cognitives avec une approche psychosociale : rééducation de l’orientation, thérapie par l’évocation du passé, thérapie par l’empathie
- Non cognitives avec d’autres approches : stimulation comportementale, exercice physique, musicothérapie, luminothérapie, stimulations sensorielles et multi sensorielles, aromathérapie...
Les données susceptibles d’évaluer leur efficacité sont encore peu nombreuses.
Démence lobaire frontotemporale
A l'heure actuelle, il n’existe malheureusement pas de traitement curatif.
Néanmoins, certaines thérapeutiques médicamenteuses ou non médicamenteuses peuvent aider à contrôler certains troubles neuro-comportementaux.
- Certains antidépresseurs peuvent être proposés.
- Une prise en charge orthophonique est indiquée en cas de troubles langagiers ou de troubles de déglutition.
Pour l'aidant :
- Un suivi neuropsychologique est essentiel pour aider l'aidant à comprendre les symptômes (notamment les comportements persévératifs), à appréhender les troubles du comportement souvent envahissants, à prévenir des situations à risque.
- Une prise en charge par une équipe ESA est souvent proposée et appréciée par l'entourage proche.
Maladie à corps de Lewy
- Les inhibiteurs de l’acétylcholinestérase sont utilisés pour améliorer les capacités attentionnelles (comme dans la maladie d’Alzheimer).
- La Clozapine (neuroleptique) pour traiter les phénomènes hallucinatoires ou les symtômes délirants (comme dans la maladie de Parkinson).
- La levodopa peut être utilisée pour lutter contre les tremblements ou ralentissements.
Troubles cognitifs d'origine vasculaire
- Contrôle des facteurs de risque cardiovasculaires (traitement préventif).