Sclérose en plaques : une maladie de l’adulte jeune
La Sclérose en plaques (SEP) débute le plus souvent entre 20 et 40 ans (avec quelques cas extrêmes de 4 à 65 ans). 112 000 personnes en sont atteintes en France, dont environ 5 500 en Bretagne, avec une répartition de trois femmes pour un homme.
La sclérose en plaques, c’est quoi exactement ?
C’est une maladie du système immunitaire (globules blanc, anticorps…) qui est normalement chargé de défendre le corps contre les éléments étrangers. Au cours de la SEP, certains globules blancs se mettent à réagir contre un élément du soi, en abîmant la gaine des neurones du cerveau et de la moelle épinière (la myéline) provoquant ainsi des symptômes neurologiques nouveaux : les poussées (forme de la maladie appelée rémittente).
Après cette période d’inflammation par les globules blancs, il va rester une cicatrice dans le cerveau ; ce sont les plaques qui ont donné le nom à la maladie et que l’on voit à l’IRM. L’accumulation de ces plaques au fil des années, peut provoquer un handicap.
Plus rarement, la maladie évolue de manière progressive, sans poussée.
Quelles sont les symptômes de la sclérose en plaques ?
Les signes du début peuvent être sensitifs (insensibilité d’une jambe, fourmillements…) ou moteurs : troubles ponctuels de la marche, de l’équilibre, baisse de vision d’un œil. Les signes apparaissent en fonction de l’endroit du système nerveux qui est touché par la « poussée d’inflammation ». Avec l’accumulation des plaques peuvent s’installer des troubles de la marche mais aussi des difficultés de concentration, une fatigue anormale, des troubles urinaires…
Comment est posé le diagnostic de sclérose en plaques ?
Devant l’apparition de signes neurologiques chez un adulte jeune, le médecin demande une IRM qui permet de voir s’il y a des plaques, s’il y en a plusieurs et si elles ne sont pas toutes arrivées en même temps. En effet, cette maladie a deux particularités : elle touche plusieurs endroits du cerveau et de la moelle épinière et est capable de récidiver dans le temps. Parfois il est nécessaire de faire une ponction lombaire pour analyser le liquide qui baigne le système nerveux et rechercher des marqueurs de l’inflammation.
Sclérose en plaques : causes et hérédité
La sclérose en plaques n’est pas une maladie héréditaire mais il existe une prédisposition génétique. On hérite tous d’un mélange de gènes de nos parents. Ces gènes sont aussi responsables des constituants du système immunitaire. C’est ainsi que l’on peut hériter d’un système immunitaire capable de réagir contre des éléments du soi (250 gènes différents pouvant favoriser l’apparition de la maladie ont été trouvés).
Ce système immunitaire particulier peut s’activer s’il est soumis à certains facteurs capables de favoriser la SEP : le virus de la mononucléose, le tabac, l’obésité dans l’enfance, le manque d’exposition à la lumière, le contact avec certains solvants…
Des recherches sont en cours également pour mieux comprendre aussi le rôle des bactéries de l’intestin, de la consommation de sel, de l’influence des modes de vie occidentaux… Si l’on ne peut pas guérir de la maladie ni réparer les plaques, il existe maintenant des traitements qui permettent de stopper ou ralentir la maladie quand elle évolue par poussées.
A qui s’adresser ?
De nombreux professionnels de santé, médicaux et paramédicaux sont impliqués dans le parcours de soins des patients atteints de sclérose en plaques : les neurologues pour les traitements, les médecins généralistes pour le regard global sur la santé, les médecins rééducateurs pour l’abord global du handicap, infirmiers, kinés, orthophonistes, psychologues... L’importance d’un réseau structuré est primordiale pour une prise en charge efficace et coordonnée des malades.
Depuis quelques années les bienfaits de l’activité physique régulière sont de plus en plus probants.
