Maladies neurovasculaires et accident vasculaire cérébral
En France, chaque année, 155 000 nouvelles personnes sont touchées par un Accident vasculaire cérébral (AVC), et beaucoup d’entre elles en gardent des handicaps. Un peu plus fréquent chez l’homme que chez la femme, l’AVC augmente nettement avec l’âge (même s’il existe des cas chez le jeune adulte et chez l’enfant).
Un AVC, c’est quoi exactement ?
L’AVC est défini par l’Organisation mondiale de la Santé depuis 1978 par un déficit neurologique global ou focal, soudain, d’origine présumée vasculaire. Il existe 3 catégories d’AVC :
- L’AVC ischémique ou accident ischémique cérébral ou AIC : dû à une artère bouchée,
- L’AVC hémorragique ou hémorragie intracérébrale ou HIC : dû à la rupture d’une artère,
- La thrombophlébite cérébrale ou TPC : due à une veine bouchée.
L’AVC est une pathologie fréquente mais hétérogène tant sur le plan des symptômes que des causes et du pronostic. Il s’agit d’un problème de santé publique majeur.
Quelles sont les symptômes de l’AVC ?
Les symptômes d’un AVC sont habituellement soudains. Il peut s’agir de :
- Paralysie ou un engourdissement d’un membre ou d’un côté du corps (hémiplégie),
- Baisse de sensibilité, sensation de « fourmillement » de même localisation (troubles sensitifs),
- Difficultés à s’exprimer ou à comprendre le langage (aphasie, dysarthrie),
- Baisse de vision d’un champ visuel ou vision dédoublée qui disparait lorsque l’on cache un œil,
- Difficultés à considérer ce qui se passe d’un côté, souvent à gauche (héminégligence),
- Difficultés à réaliser des gestes fins (troubles de coordination),
- Difficulté à marcher (troubles d’équilibre, vertiges),
- Somnolence.
On peut, dans ces derniers cas, avoir du mal à se rendre compte des symptômes anormaux.
En cas de signes d’AVC, faire le 15
Si vous présentez certains de ces signes, il faut réagir vite en contactant le SAMU : faire le 15.
- Le SAMU permet de choisir le meilleur mode de transfert et donc le temps de prise en charge.
- Dans certains cas un traitement spécifique administré rapidement peut améliorer le pronostic fonctionnel et vital.
- Le délai est un des facteurs majeurs d’efficacité de ces traitements.
Comment est posé le diagnostic de l’accident vasculaire cérébral ou AVC ?
Un examen médical permet d’évaluer les signes de déficit neurologique (global ou focal) et de donner une indication sur l’origine/les causes de l’AVC et sa nature. Un bilan par IRM ou scanner permet de confirmer le diagnostic d’AVC et sa catégorie, afin de donner au patient un traitement adapté.
Important : Le facteur temps est primordial ! Car l’AVC peut impliquer plusieurs lésions au cerveau.
AVC : causes et hérédité
Si l’hérédité et le vieillissement représentent des causes possibles de l’AVC, divers facteurs jouent un rôle aggravant et peuvent être mis en causes dans la survenue d’un accident vasculaire cérébral : hypertension, cholestérol, diabète, stress, tabagisme, problèmes cardiaques, obésité et sédentarité.
Un bon contrôle de ces facteurs de risque permet de réduire de 80 % le risque de survenue d’un AVC.